Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

CUSCENZA

4 novembre 2005

Attentats à Aiacciu: Où comment nous resservir le coup du racisme...

Deux attentats cette nuit à Ajaccio

Deux attentats se sont déroulés cette nuit (de jeudi à vendredi) à Ajaccio endommageant la porte d'une famille d'origine maghrébine et une boucherie orientale. Peu avant deux heures, une demi-bouteille contenant un mélange nitrate-fioul a endommagé la porte d'un appartement dans le centre-ville, dans lequel se trouvait une famille avec des adolescents. Le dispositif n'a pas totalement fonctionné de sorte que la porte a été simplement noircie et n'a pas sauté. On ignore pour l'heure si il s'agit d'un attentat volontairement raté ou non. Trois heures plus tard, c'est le rideau de fer d'une boucherie orientale appartenant à un Egyptien qui a été prise pour cible, toujours dans le centre ville. Le rideau métallique a littéralement explosé et une voiture a été endommagée. La charge explosive a été déposée devant l'entrée de l'établissement où ne se trouvaient pas exposées les bouteilles de gaz, ce qui n'était pas le cas de l'autre entrée. Pour l'heure, ces deux attentats n'ont été ni signés ni revendiqués.

source: http://www.alta-frequenza.com

Attentats à Ajaccio: le MRAP "exige une tolérance zéro contre le racisme"

Le MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples) a "exigé" vendredi "une tolérance zéro contre le racisme" après les deux attentats visant la communauté arabe commis dans la nuit à Ajaccio.
Ces deux actions "révèlent la persistance de ce mal spécifique qu'est le passage violent à l'acte qui caractérise le racisme anti maghrébins en Corse", a déclaré, dans un communiqué, le MRAP pour qui ces actes "sont d'autant plus inacceptables qu'ils ont été commis le jour de la fin du ramadam".
"Dans un contexte où le risque d'instrumentalisation raciste des violences des banlieues est réel et où la tolérance zéro contre le racisme s'impose, le MRAP attend des pouvoirs publics une mobilisation toute particulière pour rapidement identifier et arrêter les auteurs et les commanditaires de ces attentats", a ajouté l'association.

Or d'après France3Corse et des sources proches de l'enquête:

- L'attentat ayant frappé la porte de l'appartement est du pur droit commun. De plus, l'un des fils de la famille est en prison pour trafic de stupéfiants.

- L'attentat ayant frappé l'épicerie est un problème de droit commun (racket? concurrence? vengeance familiale?)

A noter la superbe performance du MRAP qui place l'Egypte dans le Maghreb...Bravo Messieurs...

Publicité
Publicité
4 novembre 2005

Littoral en danger: NON A LA BETONISATION

Une plage du cap Corse bientôt ensevelie sous 72 000 mètres cubes de béton et de roche
LE MONDE | 26.10.05 | 13h33 • Mis à jour le 26.10.05 | 13h33
BASTIA de notre correspondant

Avec ses colonies de mérous et de nacres, sa grotte marine et une cascade d'eau de source plongeant directement dans les eaux turquoise du "lagon" ­ le surnom donné à l'endroit par les gamins du coin ­ la petite plage de l'Arinella (Haute-Corse) déroule ses 300 mètres de rivage à quelques ricochets de l'antique tour génoise d'Erbalunga, un des monuments classés les plus photographiés de l'île. Remarquable, ce site typique de la côte du cap Corse, sauvage et encore largement préservée, ne devrait plus tarder à être enseveli sous 72 000 mètres cubes de béton et de roche.

L'affaire remonte à mars 2003. A l'époque, le conseil général de Haute-Corse ouvre une enquête publique destinée à remédier à l'affaissement de la route départementale 80, qui surplombe la plage. Le projet retenu, déclaré d'utilité publique par le préfet de Haute-Corse le 10 octobre de la même année, prévoit l'édification d'une "butée de pied" de 225 mètres de long et plus de douze mètres de hauteur.

"Un véritable sarcophage qui recouvrira la plage" , assurent les opposants au projet, regroupés au sein de l'association L'Arinella de Brando. Plusieurs études, réalisées aux frais de l'association, ont conclu à la viabilité de solutions alternatives ­ comme le "clouage" de la route grâce à des tiges de métal ­, plus respectueuses de l'environnement et moins coûteuses que les 6,4 millions d'euros prévus pour la réalisation du chantier.

Les derniers courriers adressés au préfet de région et au ministère de l'environnement sont restés sans réponse. Saisi, le tribunal administratif de Bastia a reconnu, le 11 février, que l'enquête publique diligentée en mars 2003 restait "muette sur les raisons pour lesquelles le projet présenté a été retenu de préférence aux autres" . Et a annulé la déclaration d'intérêt public des travaux. Une décision "suspensive" selon Me Pierre-Paul Muscatelli, avocat de l'association, qui n'a pas empêché, pourtant, les mâchoires des pelleteuses de se mettre en action il y a moins d'un mois.

"Ce dossier agit comme une loupe sur tous les problèmes de la Corse : confusion d'intérêts politiques et particuliers, respect zéro pour l'environnement et surtout, un Etat qui se couche" : à la tête de L'Arinella de Brando, Philippe Ermini s'interroge sur "les vraies raisons de l'obsession des élus à tenir ce marché" .

L'histoire pourrait s'arrêter à celle d'une énième balafre infligée au littoral corse, si elle ne se doublait, selon l'association, de lourds soupçons de "prise illégale d'intérêts" . Deux des sociétés prenant part au chantier sont gérées par François et Jean-Jacques Vendasi, principaux entrepreneurs de bâtiment et travaux publics du nord de l'île, respectivement sénateur (PRG) de Haute-Corse et élu au conseil général de Haute-Corse, la collectivité maître d'ouvrage.

"Après appel d'offres, les seuls titulaires du chantier sont DTP Terrassement -une société continentale- et l'entreprise locale Via Corsa , rectifie-t-on aux carrières de Brando-Petre Scritte, d'où sont extraites les roches destinées au chantier. Ces deux sociétés sont libres de travailler sur place avec qui elles le souhaitent, y compris le groupe Vendasi. Celui-ci se borne à fournir à DTP Terrassement, qui dispose de peu de matériel sur place, des pierres issues de notre carrière, voisine du chantier, et des camions."

Les employés du chantier se disent surtout "préoccupés par les récentes dégradations d'engins de terrassement" et dénoncent "la fragilité des études menées par l'association, pour l'essentiel un simple mémoire de fin de stage d'un élève ingénieur" . Les travaux doivent être achevés avant la fin de l'année, et les défenseurs du site ne désarment pas. Mais ils redoutent, en même temps qu'une "possible collusion" , le sacrifice de l'Arinella au profit de la mise en oeuvre du programme exceptionnel d'investissements (PEI) qui prévoit le versement de 2 milliards d'euros en quinze ans pour rattraper le retard d'équipement de la Corse.

De récentes statistiques indiquent une sous-consommation des crédits alloués (Le Monde daté du 24-25 juillet), et les élus insulaires se trouvent pressés de mener certains projets à leur terme, dont celui de la RD80, l'un des premiers à avoir été éligibles au PEI. "C'est pourquoi un conseiller général nous a benoîtement expliqué que le projet devait passer tel quel, qu'on ne pouvait pas s'asseoir sur 4 millions d'euros de l'Etat", souffle un membre de l'association.

Ce dernier évoque une "anecdote significative sur la manière dont les choses fonctionnent ici". En 1996, à la demande du département de Haute-Corse, une étude avait abouti à une conclusion catégorique : la roche extraite des carrières de Brando, retenue pour le projet, était inadaptée aux travaux. Selon le document, la seule solution consistait à enrocher des tétrapodes en béton armé sur la plage. Coïncidence ? L'entreprise spécialisée dans cette technique appartenait au président du conseil général de l'époque.

Antoine Albertini
Article paru dans l'édition du 27.10.05

arinella1

arinella2

Sources: CPP pour Unità Naziunale

arinella3

Source: Léonel pour Unità Naziunale

Pour plus d'informations:

http://www.unita-naziunale.org/portail/ARINELLA%20BRANDU%20DANGER.htm

http://arinella.skyblog.com/index.html

Publicité
Publicité
CUSCENZA
Publicité
Publicité